Publié le 10 mai 2024

La ponctualité de votre prochain bus ne dépend plus du hasard, mais d’un vaste réseau de capteurs et d’algorithmes qui créent un « jumeau numérique » du réseau en temps réel.

  • L’intelligence artificielle ne se contente plus d’afficher un horaire : elle prédit l’affluence pour ajuster le service et anticipe les pannes mécaniques avant qu’elles ne surviennent.
  • Des systèmes de priorité aux feux de circulation aux applications qui partagent l’occupation des véhicules, chaque innovation vise à transformer une attente passive en un déplacement maîtrisé.

Recommandation : Adoptez les bonnes applications et comprenez leur fonctionnement pour devenir un acteur de ce système intelligent, et non plus un simple spectateur subissant les aléas du trafic.

L’image est un classique pour quiconque utilise les transports en commun au Québec : l’attente à un arrêt, le regard fixé sur l’horizon dans l’espoir de voir apparaître son autobus, surtout quand le thermomètre affiche -20°C. On rafraîchit son application, on consulte un horaire papier qui semble plus théorique que jamais, et on se résigne parfois devant un panneau « Bus Plein ». Cette frustration, cette incertitude, est le problème fondamental que la technologie tente aujourd’hui de résoudre. Pendant des années, la solution se résumait à des horaires fixes et à l’expérience des chauffeurs.

Mais si la véritable clé n’était pas seulement dans l’affichage d’un temps d’attente, mais dans la création d’un système nerveux central pour tout le réseau de transport ? La révolution en cours ne se voit pas. Elle n’est pas dans le design des bus ou des wagons de métro, mais dans un flux invisible de données. C’est une conversation permanente entre des milliers de capteurs, des algorithmes d’intelligence artificielle (IA) et les infrastructures de la ville. En tant qu’ingénieur travaillant sur ces systèmes, ma mission est de rendre cette complexité invisible pour qu’elle se traduise par un bénéfice très simple pour vous : la prévisibilité.

Cet article va donc au-delà de la surface des applications mobiles. Nous allons décortiquer la mécanique cachée qui permet à votre bus d’arriver (presque) toujours à l’heure. Nous verrons comment l’IA prédit les foules, comment les capteurs préviennent les pannes et comment votre autobus négocie sa priorité aux feux de circulation. Il s’agit de transformer une expérience subie en un trajet intelligent et maîtrisé, en vous donnant les clés pour comprendre et utiliser ce nouvel écosystème.

Pour mieux comprendre comment ces différentes technologies s’imbriquent pour améliorer vos déplacements quotidiens, cet article est structuré pour vous guider pas à pas, de la gestion de l’affluence à la protection de vos données personnelles.

Fini les wagons bondés ? L’IA qui prédit l’affluence dans votre métro

Le sentiment d’être entassé comme des sardines dans un wagon de métro aux heures de pointe est une réalité pour des millions d’usagers. Pour un réseau comme celui de la STM, qui a géré plus de 314,6 millions de déplacements en 2024, anticiper ces vagues humaines est un défi logistique colossal. La solution traditionnelle, ajouter des trains aux heures de pointe, est une approche réactive et rigide. L’intelligence artificielle change la donne en passant d’une logique réactive à une logique prédictive.

Le système ne se contente pas de compter les passages aux tourniquets. Les algorithmes d’IA créent un véritable jumeau numérique du réseau en agrégeant une multitude de sources de données : l’historique d’achalandage des années précédentes, le calendrier des événements majeurs (un match des Canadiens, un festival), les conditions météorologiques, et même les données de congestion routière en surface. En analysant ces modèles complexes, l’IA peut prédire avec une précision croissante non seulement combien de personnes utiliseront une ligne, mais à quelle station et à quel moment précis de la journée.

Cette prédiction permet aux centres de contrôle d’ajuster le service de manière beaucoup plus fine. Au lieu de suivre un horaire fixe, ils peuvent injecter des trains supplémentaires de manière dynamique pour absorber un pic d’affluence imprévu ou, à l’inverse, optimiser la fréquence pendant les périodes plus calmes. Pour l’usager, l’objectif final est simple : des wagons moins bondés et des temps d’attente réduits, car l’offre de service s’adapte en temps réel à la demande réelle.

Maîtrisez les applications de transport : le guide pour ne plus jamais attendre votre bus

Pour l’usager, l’application mobile est la porte d’entrée vers ce nouvel écosystème intelligent. Mais une application n’est que la partie visible de l’iceberg; sa fiabilité dépend entièrement de la qualité des données qu’elle reçoit. Au cœur du système montréalais se trouve la technologie iBUS, qui équipe chaque autobus d’un GPS envoyant sa position plusieurs fois par minute. C’est cette chaîne de données ininterrompue qui permet de calculer et d’afficher une heure de passage réelle, et non plus une estimation basée sur un horaire théorique.

Gros plan sur une main tenant un smartphone montrant une carte de transport avec bus en approche, arrêt de bus flou en arrière-plan

Tirer le meilleur parti de cette technologie demande d’utiliser les bons outils. Au-delà de simplement consulter un horaire, les applications modernes offrent des fonctionnalités interactives qui transforment le passager en un capteur humain. En utilisant la fonction « GO » de l’application Transit, par exemple, vous partagez anonymement votre position, ce qui aide à affiner encore plus la localisation du bus pour les autres usagers et à fournir des données d’occupation. Maîtriser ces outils, c’est reprendre le contrôle sur son temps.

Voici les outils essentiels pour naviguer dans le réseau québécois :

  • Transit App : L’application de référence à Montréal, offrant les données en temps réel pour la STM, le RTL, la STL et EXO, en plus d’intégrer les vélos BIXI. Sa fonction « GO » en fait un outil collaboratif.
  • Chrono (ARTM) : L’application officielle de l’Autorité régionale de transport métropolitain, qui se distingue par sa capacité à acheter et charger des titres de transport directement sur une carte OPUS via son téléphone.
  • Service SMS 52786 (STM) : Une option simple et accessible sans smartphone. En envoyant le numéro de votre ligne et le code de votre arrêt, vous recevez les prochains passages par texto.

Votre plan d’action pour un trajet sans attente

  1. Points de contact : Identifiez vos arrêts et lignes de bus/métro les plus fréquents et sauvegardez-les comme favoris dans votre application (Transit ou Chrono).
  2. Collecte de données : Avant de partir, ne vous contentez pas de l’horaire. Comparez l’heure planifiée à l’heure « en temps réel » pour évaluer la ponctualité de la ligne à ce moment précis.
  3. Analyse de cohérence : Activez les notifications « push » pour votre ligne. L’application vous alertera d’un détour ou d’une interruption, vous permettant de confronter l’information officielle à la réalité du terrain.
  4. Contribution à la boucle : Utilisez la fonction « GO » de Transit lors de vos trajets. Vous aidez l’algorithme à affiner ses prévisions et vous recevez une alerte quand il est temps de descendre.
  5. Plan d’intégration : Créez des trajets « multi-modaux » en intégrant BIXI ou la marche à pied. L’application calculera le chemin le plus rapide en temps réel, incluant les temps de correspondance.

L’efficacité de ces technologies se mesure concrètement. Grâce à une gestion optimisée, la STM enregistre des performances bien supérieures à la moyenne, avec seulement 13 incidents majeurs par million de kilomètres, contre 37 pour la moyenne internationale. C’est la preuve que cette infrastructure de données a un impact direct sur la fiabilité de vos déplacements.

Le bus qui ne tombe jamais en panne : le secret de la maintenance prédictive

Un autobus en panne sur le bord de la route est une source de retards en cascade. Traditionnellement, la maintenance des véhicules est préventive : on change les pièces à intervalles réguliers, qu’elles soient usées ou non. L’Internet des Objets (IdO) et l’IA introduisent une approche bien plus efficace : la maintenance prédictive. Il ne s’agit plus de deviner quand une pièce va lâcher, mais de le savoir avant que ça n’arrive.

Chaque nouveau véhicule, en particulier les bus électriques, est une véritable mine de données. Des centaines de capteurs mesurent en continu des paramètres vitaux : la température de la batterie, la pression des pneus, la performance du moteur, les vibrations anormales. Ces données sont transmises en temps réel aux centres de maintenance. C’est le cas du projet mené par le Réseau de transport de la Capitale (RTC) à Québec, qui teste des autobus électriques Nova Bus pour analyser leur comportement sous toutes les coutures, de la consommation par temps froid à la performance dans les côtes abruptes. Ces informations sont cruciales pour former les équipes de maintenance aux nouveaux diagnostics électroniques.

Les algorithmes d’IA analysent ce flux constant de données pour détecter des micro-anomalies, des signatures faibles qui indiquent une défaillance imminente. Le système peut alors alerter l’atelier qu’un composant spécifique sur le bus 742 montre des signes de faiblesse et devrait être remplacé lors de son prochain retour au garage. Cette approche a un double avantage : elle évite les pannes en service, améliorant drastiquement la fiabilité du réseau, et elle génère des économies substantielles. En ne remplaçant que les pièces qui en ont réellement besoin, on optimise les coûts et la durée de vie du matériel.

Les économies sur l’entretien des véhicules électriques avoisineraient fort probablement les 60%, ce qui représente 3-4 000$ par année par autobus.

– Stéphane Boisvert, PDG d’Autobus Groupe Séguin

L’autobus qui a toujours le feu vert : la guerre secrète pour la ponctualité

La ponctualité d’un bus ne dépend pas uniquement de sa mécanique, mais aussi de sa capacité à naviguer dans la jungle urbaine. Rester bloqué à une succession de feux rouges est l’une des principales causes de retard. Pour contrer ce phénomène, les sociétés de transport déploient des systèmes de priorité pour bus aux feux de circulation (TSP). Ce n’est pas de la magie, c’est un arbitrage en temps réel géré par des algorithmes.

Voici comment ça fonctionne : l’autobus, grâce à son GPS et à un émetteur, signale son approche à l’intersection. Le contrôleur de feux de circulation, qui est lui aussi connecté au réseau, reçoit cette information. L’algorithme analyse alors la situation : le bus est-il en retard sur son horaire ? Est-ce une ligne à haute fréquence ? Quel est l’impact sur le trafic transversal ? En fonction de ces paramètres, il peut décider de prolonger le feu vert de quelques secondes pour laisser passer le bus, ou de raccourcir le feu rouge. Ce micro-ajustement, répété sur des dizaines d’intersections, permet de gagner de précieuses minutes sur un trajet complet.

Vue macro d'un feu de circulation avec système de détection pour bus, détails techniques des capteurs et connexions

Ces mesures, combinées à la création de voies réservées, sont une priorité. En 2024, la STM a d’ailleurs accéléré le déploiement de ces mesures préférentielles pour améliorer la vitesse commerciale de ses bus. Différentes sociétés de transport au Québec adoptent des approches complémentaires pour fluidifier les déplacements, comme le montre cette analyse.

Comparaison des technologies de fluidification du transport au Québec
Société Technologies déployées Impact mesuré
STM Montréal SRB Pie-IX avec priorité aux feux Amélioration de la ponctualité
EXO Application Chrono avec données temps réel Trajets plus rapides et accessibles
RTC Québec Tests bus électriques avec capteurs 300km d’autonomie validée

Transport intelligent, surveillance intelligente ? Les questions que personne ne pose sur vos données de déplacement

La collecte massive de données est le carburant de tout système de transport intelligent. La position de votre bus, la validation de votre carte OPUS, votre utilisation de l’application mobile : chaque action génère un point de donnée. Naturellement, cette réalité soulève des questions légitimes sur la protection de la vie privée. Qui a accès à ces informations et à quelles fins ?

En tant qu’ingénieur, je peux vous assurer que la pseudonymisation et l’anonymisation sont au cœur de la conception de ces systèmes. L’objectif n’est pas de suivre l’individu « Jean Tremblay », mais de comprendre les flux de « l’usager type 12345 ». Lorsqu’un développeur externe utilise les données de la STM, comme dans le cadre de son programme de données ouvertes, il reçoit des positions de véhicules et des volumes de passages anonymisés. Le lien entre l’identifiant d’un appareil et l’identité d’une personne est rompu.

Au Québec, ce cadre technique est renforcé par un cadre légal robuste. La Loi 25 sur la protection des renseignements personnels impose des obligations strictes aux organisations, y compris les sociétés de transport publiques. Elles doivent être transparentes sur les données qu’elles collectent, obtenir un consentement clair et limiter l’utilisation de ces données aux fins annoncées. La Commission d’accès à l’information (CAI) du Québec agit comme un chien de garde, s’assurant que les projets de ville intelligente respectent ces principes et offrant un recours aux citoyens.

Les données sont donc partagées, mais de manière contrôlée. Elles circulent entre les sociétés de transport pour la planification, les villes pour la gestion du trafic, et des partenaires privés comme Transit App pour améliorer les services. Des chercheurs universitaires de Polytechnique Montréal ou de l’UdeM y ont également accès, toujours sous un format anonymisé, pour développer les algorithmes de demain. L’enjeu est de trouver l’équilibre parfait entre l’innovation au service de la collectivité et le respect absolu de la vie privée individuelle.

La technologie au service de l’autonomie : ces innovations qui révolutionnent les déplacements

Au-delà de l’optimisation des trajets pour le grand public, l’intelligence artificielle ouvre des portes extraordinaires pour l’autonomie des personnes à mobilité réduite ou ayant d’autres handicaps. Pour ces usagers, prendre les transports en commun peut représenter un parcours semé d’obstacles. La technologie vise à aplanir ces difficultés en fournissant une assistance personnalisée et contextuelle.

Étude de cas : Ezymob, la vision par ordinateur au service des malvoyants

Déployée par Keolis à Besançon en France, l’application Ezymob est un exemple brillant de l’IA au service de l’accessibilité. Une personne malvoyante utilise la caméra de son téléphone pour scanner l’intérieur d’un bus. L’IA, grâce à la vision par ordinateur, identifie en temps réel les portes d’entrée, les sièges libres, et même l’emplacement des boutons de demande d’arrêt. L’application guide ensuite l’usager par des instructions sonores précises, transformant une expérience potentiellement anxiogène en un déplacement serein et autonome.

L’autre aspect crucial est l’information voyageur lors des perturbations. Une interruption de service est stressante pour tout le monde, mais encore plus pour une personne ayant des besoins spécifiques. Les systèmes d’IA générative permettent de diffuser des informations plus rapidement et de manière plus claire sur tous les canaux disponibles.

À partir des événements survenus, l’outil KEINFO génère et adapte des messages d’information aux voyageurs diffusés sur tous les canaux. Le temps de traitement de l’information est passé de 20 minutes à 5.

– Keolis Nederland, Système d’IA générative pour l’information voyageur

Cette réactivité accrue signifie que tous les usagers, y compris ceux qui ont besoin de plus de temps pour trouver un itinéraire alternatif, reçoivent l’information nécessaire pour s’adapter. La technologie ne se contente pas de rendre le transport plus efficace; elle le rend plus inclusif et humain, en redonnant de l’autonomie à ceux qui en ont le plus besoin.

Montréal, ville intelligente : comment des milliers de capteurs améliorent votre quotidien

Les technologies qui optimisent votre trajet en bus ne fonctionnent pas en vase clos. Elles font partie d’un écosystème beaucoup plus vaste que l’on nomme la « ville intelligente ». L’idée est simple : utiliser l’Internet des Objets (IdO) pour collecter des données sur le fonctionnement de la ville et utiliser l’IA pour prendre de meilleures décisions. Les transports en commun sont souvent le fer de lance de cette transformation, mais les mêmes principes s’appliquent à de nombreux autres services urbains.

Le stationnement en est un exemple parfait. Un véhicule qui cherche une place pendant 20 minutes contribue à la congestion, ce qui ralentit les autobus. Montréal s’est attaquée à ce problème avec le projet LAPI (Lecture automatisée de plaques d’immatriculation). Des véhicules équipés de capteurs et de GPS de haute précision parcourent les rues pour vérifier la conformité des vignettes de stationnement et, surtout, pour réaliser des relevés d’occupation des places tarifées. Ces données permettent à la ville d’avoir une carte en temps réel de la disponibilité du stationnement.

À terme, ces informations pourraient être intégrées aux applications de navigation pour guider directement les automobilistes vers les zones où des places sont libres, réduisant ainsi le trafic de « recherche ». Moins de voitures qui tournent en rond, c’est plus d’espace et de fluidité pour les transports collectifs. D’autres capteurs sont déployés pour la gestion des feux de circulation, la collecte des déchets, la surveillance de la qualité de l’air ou même la détection des nids-de-poule. Chaque capteur est un neurone dans le grand cerveau de la ville, et chaque donnée collectée aide à rendre l’ensemble de l’écosystème urbain plus efficace, plus durable et plus agréable à vivre.

À retenir

  • Les données en temps réel sont bien plus qu’un simple horaire : elles alimentent un système prédictif qui anticipe les flux de passagers et les besoins du réseau.
  • La maintenance prédictive, rendue possible par les capteurs IdO, est la clé pour réduire les pannes imprévues, améliorer la fiabilité et réaliser des économies significatives.
  • Vos données de déplacement, une fois anonymisées, deviennent une ressource précieuse qui aide à améliorer le service pour l’ensemble de la communauté, dans un cadre légal strict (Loi 25).

L’Internet des Objets à la québécoise : des capteurs dans les champs aux villes intelligentes

Toutes les innovations que nous avons explorées, de la prédiction d’affluence à la maintenance prédictive, reposent sur un pilier technologique fondamental : l’Internet des Objets (IdO). L’IdO est simplement le réseau de milliards d’appareils physiques — des capteurs dans un bus, un lampadaire intelligent, une borne de recharge — qui sont connectés à Internet, collectant et partageant des données. Le Québec a développé un écosystème robuste dans ce domaine, qui va bien au-delà des seuls transports urbains.

Cette infrastructure de communication est la clé. Pour qu’un bus puisse « parler » à un feu de circulation en une fraction de seconde, la connexion doit être ultra-fiable et quasi instantanée. C’est pourquoi le déploiement de la 5G est si stratégique.

Le déploiement de la 5G par Bell, Telus et Rogers est un prérequis indispensable pour l’avenir de l’IdO dans les transports, permettant une communication quasi-instantanée et plus fiable.

– Analyse sectorielle, État de l’IoT au Québec

L’expertise québécoise en matière d’IdO et d’IA est bien réelle, soutenue par un réseau d’entreprises innovantes et de centres de recherche universitaires de premier plan. Cet écosystème travaille sur des solutions concrètes qui façonnent déjà notre environnement :

  • Maintenance prédictive 4.0 : Des systèmes qui combinent IA et connectivité sont développés spécifiquement pour la nouvelle génération de flottes de véhicules électriques.
  • Capteurs vidéo intelligents : Des lampadaires équipés de caméras et de passerelles cloud sont utilisés pour analyser les flux de trafic et optimiser la gestion urbaine.
  • Signalisation dynamique 5G : Des panneaux routiers intelligents qui analysent le trafic en temps réel pour ajuster les messages et les limites de vitesse.
  • Formation spécialisée : Des universités comme Polytechnique, Concordia et McGill offrent des programmes de pointe pour former les ingénieurs et les scientifiques des données qui construiront les systèmes de demain.

La prochaine fois que vous monterez dans un bus ou un métro, rappelez-vous que vous n’êtes pas seulement un passager. Vous êtes un nœud dans un vaste réseau intelligent qui apprend et s’adapte en continu. Pour mettre en pratique ces connaissances et transformer vos propres déplacements, l’étape suivante consiste à maîtriser les outils à votre disposition pour interagir efficacement avec ce système.

Questions fréquentes sur l’IA et les transports au Québec

Comment la Loi 25 protège-t-elle mes données de transport?

La nouvelle législation québécoise sur la protection des renseignements personnels encadre strictement la collecte et l’utilisation des données par les applications de transport et sociétés publiques, avec des obligations de transparence et de consentement.

Qui a accès aux données de déplacement collectées?

Les données sont partagées entre les sociétés de transport (STM, RTC), les villes, certaines entreprises privées partenaires comme Transit App, et les chercheurs universitaires de Polytechnique et UdeM, mais sous forme anonymisée.

Quel est le rôle de la Commission d’accès à l’information du Québec?

La CAI encadre les projets de ville intelligente et offre des recours aux citoyens préoccupés par l’utilisation de leurs données de transport, assurant le respect de la vie privée dans le contexte des nouvelles technologies.

Rédigé par Elliot Gagnon, Elliot Gagnon est un stratège en transformation numérique cumulant 15 ans d'expérience au sein de l'écosystème technologique montréalais. Son expertise principale réside dans l'application de l'IA et de la blockchain pour créer de nouveaux modèles d'affaires pour les PME.